Comment lutter contre le dessèchement du buis et la pyrale du buis ?
Quels sont les traitements efficaces contre la pyrale du buis et ses chenilles vertes ?
1/3 des végétaux des 3 hectares du parc sont des buis qui ont été atteints en 2013 par un champignon pathogène.
Notre premier réflexe pour bloquer la maladie a été l'utilisation de fongicide. Puis, progressivement, nous avons décidé de nous passer de ces produits en adoptant la démarche suivante : "des plantes en bonne santé grâce à une alimentation équilibrée seront plus aptes à se défendre contre les maladies et ravageurs".
Pour lutter en préventif contre la principale maladie cryptogamique du buis (le Cylindrocladium buxicola) qui atteint le feuillage et les rameaux, nous avons choisi de renforcer les défenses immunitaires de nos buis par l'utilisation de biostimulants, par des pulvérisations de purin de plantes (ortie, consoude, prêle, fougère,...) et d'engrais foliaires. Nous avons également paillé et amendé le sol de notre parc. Puis nous avons été affecté par la pyrale du buis avec l'apparition du papillon et de ses larves.
Pour lutter contre la pyrale du buis, les diverses techniques utilisées sont :
- tout d'abord le renforcement des défenses immunitaires des plantes
- l'observation des vols des papillons adultes pour déterminer le seuil de déclenchement des traitements naturels.
- puis le traitement naturel par une pulvérisation à base du Bacillus thuringiensis kurstaki (Btk).
La lutte microbiologique consiste à appliquer sur le feuillage des buis infestés par la pyrale (Cydalima perspectalis) une substance contenant la bactérie Bacillus thuringiensis kurstaki (Btk). Cette bactérie, une fois ingérée par les chenilles, attaque la paroi de l’intestin moyen. Dans cette phase ultime, la chenille cesse de s’alimenter et meurt rapidement de septicémie.
L’emploi de cette substance active se fait généralement sur l'ensemble du feuillage du buis à l’aide de pulvérisateurs. Il est important de bien cibler les buis, même si le traitement à base de Btk n'a aucun effet sur d'autres espèces que les lépidoptères au stade larvaire. Sa persistance d'action est assez courte (entre 8 et 12 jours).
Une des conditions de réussite est de traiter seulement si des chenilles sont présentes sur les buis. Avec souvent 3 générations par an, la période de calage des traitements est difficile à évaluer. Une surveillance des buis s'impose donc. Elle peut être associée à un suivi du vol des papillons par piégeage. Dès la fin des captures, un traitement peut être envisagé. Cette règle ne s'applique pas à la génération du printemps qui a passé l'hiver au stade jeune chenille. Dans ce cas, seule l'observation de la présence des chenilles devra conduire vers la mise en place rapide d'un traitement.
Plus de conseils et d'astuces chez moi ou chez un des Artisans du Végétal près de chez vous.
Des fiches conseils sont également disponible sur le site www.jardiner-autrement.fr